Antoine (Ava.me) : L’intuition de départ a été le développement de la reconnaissance vocale. Thibault Duchemin le fondateur est issu d’une famille de personnes sourdes. L’enjeu pour lui a été de briser les barrières de la communication pour ces personnes. Il faut savoir que l’on estime à 450 millions le nombre de personnes dites « sourds ou malentendants » dans le monde.
Antoine (Ava.me) : Ava est une solution d’Intelligence Artificielle de reconnaissance du timbre de la voix pour des transcriptions écrites en temps réel disponible sur mobile, tablette ou ordinateur. J’insiste « en temps réel », ce qui est un premier élément différenciateur. Notre technologie permet aussi de transcrire des conversations dites « identifiées » (le fait de savoir « qui dit quoi »). Le tout couplé à de l’Intelligence Humaine pour corriger les fautes, ce qui peut se voir comme une « alternative à la vélotypie, mais en moins cher ». Nous sommes donc sur le secteur des outils de « speech to text ». Cette transcription automatique en temps réel avec reconnaissance de l’orateur est un véritable défi technologique (reconnaissance des accents, des hésitations, du timbre de voix, etc.).
Antoine (Ava.me) : Oui, nous faisons de la transcription écrite en temps réel, de conversations donc, disponible dans plus de 15 langues. Nous y avons associé une fonction de traduction dans plus de 5 langues. Notre application est disponible sur téléphone mobile avec la possibilité d’inviter d’autres personnes dans les conversations, ce aussi bien en présentiel qu’en distantiel.
Antoine (Ava.me) : Cela passe en tout premier lieu par une envie et le sentiment de contribuer à un enjeu sociétal très fort. Les équipes Ava souhaitent changer le monde de l’accessibilité et de l’autonomie et œuvrer à une société plus inclusive. Le pilotage du développement de l’application passe aussi par une très forte proximité avec nos utilisateurs. Nous remontons ainsi beaucoup d’informations nous permettant de faire évoluer notre produit chaque semaine suite à ces retours « utilisateurs ». Nous avons signé une levée de fonds en décembre 2020. Les fonds levés nous permettent d’accélérer sur le recrutement et la R&D.
Antoine (Ava.me) : Le marché est énorme. Il représente par exemple près de 10% de la population française. Avec la crise sanitaire, les enjeux ne sont plus les mêmes en terme d’autonomie et d’accessibilité pour les sourds/malentendants qui étudient ou qui travaillent dans des entreprises/organisations privées ou publics : visioconférences généralisées, interprètes LSF non disponible 24h/24, coût élevé d’autres solutions, port du masque empêchant la lecture labiale,…
Les sourds ou malentendants sont souvent prescripteurs de la solution auprès de leurs employeurs ou d’organismes d’aide.
Antoine (Ava.me) : Nous réfléchissons en effet à une roadmap sur ce sujet car les demandes augmentent. C’est potentiellement une nouvelle verticale de développement. Il faut aussi savoir que notre solution permet également de transcrire, en temps réel, des vidéos ou des podcasts. Un autre axe de développement possible.
Antoine (Ava.me) : Pour nous, c’est très clair. Equiper un maximum de sourds ou malentendants de notre solution Ava : étudiants, travailleurs, retraités,…. Pour les particuliers ou professionnels aux USA/Canada, France, Belgique, Pays-Bas, Allemagne, Italie, Espagne dans un premier temps. Et bien d’autres pays encore par la suite.